Tu as décidé de faire preuve de plus de bienveillance envers toi-même, de t’apprécier, et de t’aimer telle que tu es. Seulement voilà : tout ça, ce sont de belles pensées mais dans la réalité, s’accepter c’est un peu plus compliqué.
Tu as pris soin de toi, tu as appris à te dire je t’aime quand tu n’y croyais pas, tu as même osé porter des couleurs ou des coupes que tu ne pensais pas pouvoir assumer avant. Pourtant, ces victoires sont teintées par la pensée qu’au final, tu n’arrives toujours pas à accepter ce que tu n’aimais pas chez toi.
Rassure-toi, c’est tout à fait normal, et moi aussi je n’adore pas tout chez moi. Mon ventre, il me gêne encore, mais ça ne veut pas dire que je ne m’accepte pas ou que je ne m’aime pas.
Parce que s’accepter, ça ne veut pas dire oublier tous tes complexes en un claquement de doigts. Et c’est peut-être ce qui en fait justement une démarche beaucoup plus puissante.
La recherche de “l’acceptation parfaite”
Après avoir passé des années à rechercher le corps parfait à coup de régimes et de sport-torture, il y a le risque quand on décide enfin d’apprendre à s’aimer de tomber dans l’autre extrême. La recherche de l’acceptation parfaite.
À trop vouloir t’aimer, tu peux te retrouver à culpabiliser de ne pas réussir à t’accepter entièrement. Tu te demandes ce que tu fais de mal, si tu ne fais pas assez d’efforts. Tu aimerais te prendre en photo nue, porter fièrement des crop tops et des shorts, laisser tes poils vivre leur vie sans même les regarder, ne plus porter de maquillage sans que ça te demande un effort… Mais quand tu vois que tu as du mal à te regarder sur les photos de famille, que tu te sens mal si ton ventre n’est pas couvert, que tu regardes tes poils comme si tu te transformais en loup-garou et que tu n’envisages pas sortir dans la rue sans fond de teint, tu te dis que l’amour de soi, c’est loin d’être gagné.
➙ Voir aussi : Tu ne peux pas t’aimer tous les jours.
Si tu te reconnais dans tout ça, j’ai envie de te poser cette question : pourquoi tu as envie de t’aimer, de t’accepter ?
Est-ce que ce n’est pas notamment pour arrêter de te coller la pression ? Pour arrêter de chercher à être parfaite ? Pour arrêter d’avoir des attentes énormes envers ton corps et ton apparence ?
Tu n’arrives pas à être un “modèle” parfait de body positive, so what ? Tu n’as pas besoin de montrer ta cellulite, de jeter ton rasoir et ton mascara pour déjà t’accepter et t’aimer. Et même si tu voudrais arriver à tout ça, le chemin compte autant que le résultat, alors profite du voyage, tu n’as pas besoin d’une pression supplémentaire.
C’est normal de ne pas tout aimer chez soi !
Avoir des choses que tu n’aimes pas chez toi mais l’accepter, c’est complètement différent que d’être dans la détestation de toi. Et tu peux tout à fait t’aimer en acceptant que tu n’aimes pas tout chez toi justement.
Je ne sais pas si un jour j’arriverai à ne plus être complexée par mon ventre. J’espère que oui, mais je ne me pose pas la question. Ce qui compte, c’est qu’aujourd’hui, j’ai arrêté de me démoraliser à propos de ça, d’être concentrée là-dessus tout le temps, de choisir chaque vêtement en fonction de sa capacité à cacher mon gras, et de culpabiliser de ne pas réussir à avoir un ventre plat.
Certes, parfois mon ventre me gêne. Certains jours, j’évite les vêtements trop prêts du corps parce que mon ventre est gonflé et que je ne me sens pas au top. Mais tout ça, ce ne sont pas des défaites. Mon corps, il vit, et il peut avoir ses petits moments d’inconforts. Ça ne veut pas dire que je ne l’aime pas, même quand on a du mal à cohabiter ensemble.
➙ Voir aussi : Mes conseils pour se sentir bien dans tes vêtements si tu as du ventre.
T’accepter, c’est te dire “Ok, là tout de suite, je suis comme ça, et c’est très bien. Les parties que je n’aime pas chez moi ne m’empêchent pas de m’aimer moi, dans ma globalité“.
Comment s’accepter sans culpabiliser de ne pas complètement s’aimer ?
La première chose à faire, c’est déjà de te dire qu’il faut laisser du temps aux choses. Rien que le fait que tu sois entrain de lire cet article est un pas en avant que tu peux célébrer ! Voici aussi ce qui m’a aidée et qui t’aideras peut-être :
- apprends à cultiver ton optimise et ta pensée positive, et notamment quand tu t’habilles. Je suis toujours complexée par mon ventre mais je l’accepte. Il me gêne parfois, mais dans l’ensemble il est là et je suis ok avec ça. Pendant longtemps, quand j’essayais un vêtement, je me demandais s’il aidait à cacher mon ventre, à l’affiner. C’est quand j’ai changé ça que j’ai réussi à mieux l’accepter. Mes vêtements je les choisis aujourd’hui pour la couleur, l’imprimé, la matière, le détail des manches, la découpe du col… je les choisis parce que je les trouve beaux, parce qu’ils me permettent de cacher ce que je n’aime pas.
- rappelle-toi que tu n’est pas que ton corps, et qu’il n’y a pas que l’esthétisme qui compte. Tu n’es pas tes complexes, tu es une personne entière et unique, riche en subtilités. Et peut-être que tu n’aimes pas tes jambes, mais elles te permettent de marcher.
- concentre-toi sur autre chose : quand tu te surprends à t’auto-critiquer, à tomber dans tes complexes, contrebalance ça en pensant à ce qui te plait chez toi, même si ce n’est qu’un détail, ou enfile quelque chose dans lequel tu te sens belle, ou juste bien.
- attends un jour de bonne humeur pour lister tout ce que tu aimes chez toi, ou pour t’écrire une lettre d’amour. Garde ce papier bien au chaud près de toi, et ressors-le les jours de temps gris, quand tu as du mal à te sentir bien avec toi-même.
➙ Voir aussi : 6 idées pour cultiver l’amour de soi
Si ton mal-être te semble important, n’hésite pas à aller voir un·e thérapeute. La pensée positive et tout ça, c’est très chouette, et ça peut t’aider, mais ça ne fait pas forcément tout. On a parfois besoin de l’aide d’un·e professionnel·le et il n’y a pas de honte à ça. Au contraire, le reconnaitre et faire ce pas, c’est énorme !
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